Avec les beaux jours (et les pics de chaleur, réchauffement climatique oblige…), on a encore pu constater sur Jouy-le-Moutier que, fenêtres ouvertes, les nuisances aériennes dues au passage des avions sont de plus en plus fortes.

Il faut dire que l’aéroport de Roissy charrie en moyenne près de 1200 mouvements d’avions par jour (410 000 sur l’année 2022), chiffre qui est en augmentation de plus de 20 % pour 2023. Et ça ne va pas s’arranger puisque le très officiel «Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement» (PPBE) de Roissy CDG prévoit 680 000 mouvements à l’horizon, pas si lointain, de 2025. Ce qui en représenterait plus de 1800 par jour en moyenne.

Aujourd’hui, 88 % de ces mouvements aériens ont lieu entre 6 heures et 22 heures, les 12 % restant entre 22h et 6h. « L’espace aérien » de Jouy-le-Moutier est fortement impacté pour les arrivées à Roissy CDG « face à l’Est » et pour les départs « face à l’Ouest » (les pistes sont disposées Est-Ouest). Mais malheureusement, nous sommes jugé•es « trop loin » de l’aéroport lui-même et en dessous des normes officielles de bruit produit (55 dbA de jour et 50 dbA de nuit), celles-ci étant les « planchers impactants » générant une forme d’attention des pouvoirs publics.

Pourtant, comment ignorer le bruit fait par les avions passant au-dessus de notre ville ? Comment en ignorer les effets sur la santé (en terme de troubles physiologiques, cognitifs et mentaux), sur l’environnement (sur le réchauffement climatique avec les émissions de CO2, sur la pollution avec les nombreux produits chimiques rejetés par les avions… dont les conséquences impactent en retour la santé) ?

La première urgence serait de plafonner ces mouvements d’avions à un seuil largement en deçà d’aujourd’hui, de mettre en place un couvre-feu nocturne, de travailler à des « descentes douces » au ralenti et sans palier. Mais, ce qui est aussi en jeu, c’est de repenser complètement une politique de transports qui s’inscrive dans une planification écologique plus globale. Cela veut dire une remise en cause du tout aérien (tarifs, type d’appareils, type de carburants, type de compagnies, retour à la gestion publique des aéroports…). Le temps presse !