Fin du monde, fin du mois, même combat !

Les catastrophes climatiques se multiplient. Mais le gouvernement, même s’il annonce une loi sur les énergies renouvelables, poursuit une politique insuffisante sur le plan écologique. Il faut mettre le paquet pour planifier la transition indispensable face à l’urgence climatique, à Jouy comme ailleurs.

Nous sommes aussi confronté•es à une hausse historique des prix. L’inflation dépasse déjà les 6 %. L’impact est considérable pour des millions de jeunes, salarié•es, chômeurs ou retraité•es qui ne parviennent tout simplement plus à vivre, à se nourrir ou à se déplacer. Le pire est à attendre avec les factures d’énergie cet hiver, qui vont peser sur les ménages et les collectivités locales. Nous avions justement plaidé en Conseil pour une accélération des travaux d’isolation des bâtiments publics. Évitons aussi d’y laisser la lumière allumée la nuit. Mais le problème est
plus profond.

Comment ne pas questionner la répartition des richesses ? Comment accepter plus longtemps que les actionnaires voient leurs dividendes augmenter de 32,7 % (soit 44,3 milliards d’euros versés par les entreprises françaises au 2ème trimestre 2022) tandis que les salarié•es doivent se contenter de quelques euros en plus dans le meilleur des cas.

Mais la loi « pouvoir d’achat » de juillet ne comporte aucune mesure significative. Le Smic à 1500 euros net ou la taxation des super-profits ont été recalés, le gouvernement préférant « demander » aux patrons d’augmenter les salaires, ce qu’ils n’ont pas envie de faire… Et les coups de pouce accordés pour l’énergie ou l’alimentaire cachent des mesures anti-sociales. C’est le cas par exemple de la monétisation des RTT, qui sous couvert de rendre du pouvoir d’achat amorce la fin des 35 h et assèche, par la défiscalisation, les ressources de l’État et de la Sécurité sociale. Les sujets de mécontentement s’accumulent : salaires, inaction climatique du gouvernement, nouvelle réforme de l’assurance chômage… À cela s’ajoute le danger d’une nouvelle réforme des retraites, avec un nouveau recul de l’âge de départ et/ou un allongement de la durée de cotisation.

Dans un tel contexte, nous pensons que pour répondre aux urgences écologiques et sociales, il y a urgence à imposer partout une rupture avec un modèle économique qui détruit l’environnement et maltraite les couches populaires. Cela passe déjà par un blocage des prix, des augmentations de salaires et une taxation des super profits.