Plusieurs associations jocassiennes agissent au quotidien pour aider les personnes en difficulté. Épisol et le CCAS y travaillent aussi, en notre nom à tous.

Heureusement car le nombre de leurs bénéficiaires a explosé depuis le début de la crise sanitaire. Et si la vie commence à redevenir à peu près normale pour la plupart d'entre-nous, ce n'est pas le cas pour ces familles durablement frappées.

S'ajoute à cela, depuis le 1er octobre, une réforme de l'assurance chômage : 1,15 million de personnes en France voient leur aide mensuelle réduite de 17% en moyenne, à cause cette fois d'une pure décision politique, qui frappe d'abord les chômeurs mais crée aussi une pression à la baisse sur nos salaires à tous. Le même gouvernement a décidé d'augmenter de 57% les tarifs réglementés du gaz. Les "chèquesénergie", que les Gilets Jaunes avaient arrachés pour les plus modestes, ne couvrent même pas la moitié de cette augmentation. Et voilà qu'on nous parle d'une nouvelle "réforme" des retraites !

Face à cette avalanche, la solution durable est bien sûr le combat politique et syndical.

Ce n'est pas un jeu, encore moins une affaire d'égos : ce sont des vies qui sont menacées. Nous devons nous mobiliser, les collectivités locales doivent interpeler l'État. Mais cela prend du temps et, quand beaucoup peinent à simplement payer leurs factures du mois, une réponse transitoire s'impose.

Certains diront que Jouy "n'a pas vocation à" pallier aux manquements de l'État. C'est vrai que, lors de son élection, M.Florczac n'a pas reçu mandat pour cela. Il n'a pas reçu mandat pour grand-chose, d'ailleurs : il est resté très flou sur ses projets, laissant entendre que tout se déciderait par "démocratie participative". Justement, cette dernière est maintenant praticable. Et ce dont les associations témoignent également, c'est que les Jocassiens sont très généreux, toujours prêts à participer aux collectes alimentaires, par exemple. Il s'agit maintenant d'organiser cet élan, de trouver ensemble le bon équilibre entre débrouille individuelle et solidarité collective.

Faut-il se contenter d'appuyer les associations d'entraide ? Comment ? À l'autre extrême, accepterions-nous temporairement plus d'impôts pour que nul ne reste au bord de la route ? Entre les deux, faut-il augmenter le budget du CCAS ? En réduire un autre ? Si la Mairie n'a effectivement pas vocation à prendre seule certaines de ces décisions, il est important que nous en discutions tous ensemble.