Non à la retraite à 64 ans !

Alors que l’inflation persistante aggrave nos difficultés, Macron et le gouvernement s’obstinent à vouloir imposer un recul de l’âge de départ en retraite et une augmentation de la durée de cotisation, ce qui creuserait encore les inégalités sociales, frapperait de plein fouet les salarié•es (notamment celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt) et les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, ainsi que les métiers non reconnus. Cela condamnerait celles et ceux qui perdent leur emploi avant leur retraite et renforcerait les inégalités femmes-hommes.

80% des habitant•es de ce pays et l’ensemble des syndicats se disent opposé•es à cette contre-réforme mais le gouvernement a usé d’artifices pour passer en force et réduire le temps du débat parlementaire. C’est la «bataille des retraites», comme il l’appelle. Il faut le forcer à reculer et à retirer son projet.

Le COR (qui dépend du Premier Ministre) indique pourtant qu’il n’y a ni urgence financière, ni menace de déficit insurmontable de notre système de retraite. Les dépenses «ne dérapent pas» rappelait son président en janvier. Ce sont plutôt les multiples cadeaux du gouvernement aux grandes entreprises, malgré leurs profits records, qui creusent les déficits publics. Et Macron présente l’addition aux salarié•es.

Le problème n’est pas non plus démographique. D’ailleurs, ceux qui se désolent aujourd’hui d’une baisse de la natalité sont souvent les mêmes qui refusent l’immigration. Où est leur logique ? La seule raison pour laquelle le gouvernement a lancé cette «bataille» contre nous toutes et tous, c’est parce qu’il croit pouvoir transférer, une fois de plus, des points de PIB du travail vers le capital. «La seule solution, c’est plus de travail» a déclaré E. Borne. Traduction : seul•es les travailleuses et travailleurs seront mis à contribution.

Notre système de retraites a été construit par nos grands-parents, au terme de nombreuses luttes contre le patronat. Ils et elles ont arraché, pour nous, ce droit à échapper au travail durant la dernière partie de notre vie, et à profiter enfin d’une liberté bien méritée. Aujourd’hui, puisqu’on nous livre bataille, nous suivons leur exemple et nous défendons nos droits. Le refus s’exprime partout dans la société, par les manifestations et les grèves. Nous perdrons beaucoup trop si nous laissons faire. Notre mobilisation, par sa force, peut gagner et obtenir le retrait de ce projet.