Déjà menacée par la hausse des inégalités et de la pauvreté, une grande partie de la population souffre des conséquences économiques de la crise sanitaire. C’est le cas des étudiant-es qui, à l’échelle nationale, souffrent d'isolement et conjuguent des difficultés à étudier et à se nourrir quotidiennement. En témoigne le succès, hélas retentissant, des distributions d’aide alimentaire via l’association Linkee, l’un des acteurs de solidarité estudiantine en Île-de-France. Cette solidarité avec nos étudiant-es s’organise et se renforce actuellement, mais ce n’est
toujours pas suffisant. La municipalité de Jouy-le-Moutier doit y participer, à son niveau, en se montrant volontariste et imaginative.

La générosité individuelle des Jocassien-nes a déjà été constatée à plusieurs reprises ces derniers mois. À présent, la commune doit jouer son rôle en tant que telle et créer une subvention dédiée, à destination des étudiants de Jouy-le-Moutier. La solidarité et la jeunesse ne sont-elles pas justement deux des trois grandes priorités budgétaires annoncées par la municipalité ?

Nous proposons également à la mairie de s'associer aux trois petites et moyennes surfaces de la ville, qui ont eu la chance d'échapper à la fermeture, pour amplifier ce mouvement de solidarité. Par exemple, il est envisageable de solliciter les  client-es lors du passage en caisse pour qu'une somme raisonnable (1 à 2€) soit ajoutée au ticket. Chaque client-e serait libre d’accepter ou pas le geste, et le commerce y ajouterait sa propre contribution. Les sommes ainsi collectées seraient fléchées vers la constitution de colis destinés aux étudiant-es.

En associant les acteurs sociaux présents et/ou actifs sur la ville, ces actions solidaires nous permettront d'aider concrètement, dans la durée, celles et ceux qui en auront besoin. Car les difficultés vécues par les plus fragiles vont perdurer encore des mois et même des années. Et au delà de l'aide alimentaire concrète, cette démarche collective des Jocassiens montrera aux étudiants que non, ils ne sont pas seuls.

Bien sûr, des questions importantes se poseront quant à la gestion financière, à la population d’étudiant-es ciblée, au rythme de distribution ou encore à la logistique générale. Mais il n’est rien de tout cela qui ne puisse trouver des réponses s’il est fait appel à l’intelligence collective.