Crise démocratique….

La contre réforme des retraites initiée par le pouvoir est un concentré des problèmes démocratiques qui se posent aujourd’hui dans notre pays.

Un président réélu surtout pour faire barrage à l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir sur un programme quasi inconnu, une « majorité parlementaire » qui n’en est pas une et obligée de faire passer son budget avec 10 fois le 49-3, une obstination d’un président qui veut imposer son projet de recul social pour donner des gages à l’Union européenne et aux marchés financiers alors qu’il n’y a aucune urgence comptable…un très mauvais départ pour discuter d’une conquête sociale majeure et sans cesse remise en cause.

Dès le début, l’ensemble des syndicats sont contre dans une rare unanimité. Les sondages montrent aussi une forte opposition dans la population. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement veut à tout prix passer en force ! Il décide d’une procédure d’examen accélérée raccourcissant les débats parlementaires. Les plus grosses manifestations d’opposition se déroulent dans tout le pays, avec un refus de plus en plus affirmé de la population et une répression de plus en plus forte. Voyant qu’elle ne peut obtenir de majorité à l’Assemblée, Borne engage un nouveau 49-3 face à une motion de censure à laquelle il manquera seulement 9 voix. Le Conseil constitutionnel refuse d’invalider l’essentiel de la loi et ne valide pas la demande de référendum visant à recueillir l’avis de la population. Au bout de 4 mois de conflits, rien n’est réglé malgré la promulgation en vitesse et en pleine nuit par Macron. L’aspiration de la majorité de la population à ne pas reculer l’âge de la retraite est piétinée par le pouvoir, qui tente même d’empêcher que l’Assemblée nationale vote à nouveau, car il se sait en minorité.

Oui, il y a une vraie crise démocratique dans ce pays quand un pouvoir impose une politique rejetée par la majorité de la population, avec un mépris assumé au sommet de l’État. Pour redonner une parole qui compte aux citoyen•nes, cela oblige à revenir sur ce fonctionnement de nos institutions et sur la façon de prendre les décisions. Il est temps de revoir tout cela de fond en comble !

Dans nos communes, il faut développer au plus près du terrain l’intervention de la population dans la réflexion, la décision et même l’application des choix à mettre en œuvre : commissions de quartier, référendums, droit de véto, budgets participatifs...les méthodes ne manquent pas. Il y faut une volonté.