Ville
Jocassien, archiviste et photographe. Ces trois noms ne suffisent pas à définir Dominique Crosnier, mais ils nous éclairent sur les raisons de sa passion pour l’urbex*.

9 ans d’exploration, plus de 50 lieux abandonnés inspectés et 2 expositions photos à la bibliothèque de Vauréal, Dominique Crosnier est le témoin d’un patrimoine régional en danger.

La découverte d’une passion

Alors qu’il cultive un goût prononcé pour la photographie depuis l’âge de 14 ans, sa rencontre avec l’urbex se produit au détour d’une visite sur le web. La découverte du site forbidden-places.net, créé par Sylvain Margaine, le précurseur de la discipline, est un véritable coup de foudre. À compter de ce jour, Dominique Crosnier consacrera son temps libre à traquer les trésors cachés d’un patrimoine oublié.

Le passionné se dépeint davantage en explorateur rural qu’urbain.

En effet, pour lui, cette chasse aux monuments délaissés se pratique loin des villes. Toutefois, avant de sillonner la campagne, il doit s’adonner à un jeu de patience minutieux. De longues heures sur internet lui permettent de repérer les friches industrielles, débusquer les toitures endommagées… Une fois le lieu convoité démasqué, il empoigne son appareil et fonce !

La recherche de sensations

Ses clichés reflètent le caractère mystérieux de l’endroit. Dominique Crosnier aime jouer avec les contrastes pour accentuer un coté lugubre qui marque les esprits. L’adrénaline joue également un rôle important dans cette pratique, car braver les interdits en s’aventurant dans des lieux défendus pimente considérablement l’exercice.

Beaucoup de ces sites disparaissent très vite par manque d’entretien ou par destruction, aussi, le témoignage de ce Jocassien a un but : créer une sauvegarde du patrimoine par l’image et partager ce souvenir pour qu’il ne tombe pas définitivement dans l’oubli !

Découvrez son travail sur www.instagram.com/dominique_crosnier/


*L’exploration urbaine, abrégé urbex (de l'anglais urban exploration), est une activité consistant à visiter des lieux construits et abandonnés par l'homme.


Les 3 règles de l’urbexeur

Laisser les lieux intacts

L’urbexeur ne fait qu’explorer. Il franchit les portes déverrouillées. Il se faufile dans les brèches existantes. Il repart avec ce qu’il avait à l’arrivée, ni plus, ni moins.

Toujours rester prudent

L’urbexeur explore à ses risques et périls. Les sites abandonnés ne sont pas sécurisés. Les propriétés sont interdites d’accès au public.

Garder le secret absolu

Pour préserver ces vestiges de tout acte de vandalisme, il est nécessaire de taire leur adresse. Des noms fictifs sont fréquemment utilisés.