Labellisée Apicité et 2ème fleur mais également Patrimoine d’Intérêt Régional, notre Ville possède de véritables trésors. Son dynamisme et son attractivité sont renforcés grâce aux nombreux services publics, à ses équipements culturels et sportifs, ainsi que ses associations et commerces.
Nichée dans le Val d’Oise, à 30 km de Paris, Jouy-le-Moutier est une commune de 17 500 habitants. Situé au bord de l’Oise, Jouy-le-Moutier est un village riche d’une histoire datant du néolithique comme en témoigne le menhir de Jouy-la-Fontaine. Dès le XIIe siècle, ses terres étaient cultivées par de petits vignerons. Jusqu’au XIXe siècle, Jouy est un petit village caractéristique du Vexin. L’habitat y est concentré en une série de petits hameaux, alignés le long de l’Oise et séparés par des espaces agricoles.
De la ville nouvelle…
L’intégration de la commune dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise a marqué le début d’une transformation profonde et accélérée. Fin des années 60 et début des années 70, dans un contexte d’après-guerre et de baby-boom, l’État n’a d’autres choix que de répondre en urgence à une crise aiguë du logement. C’est le point de départ de l’édification des villes nouvelles.
La lourde tâche est alors confiée principalement à deux hommes. Paul Delouvrier, délégué général au District de la Région de Paris – c’est lui qui, selon la légende, choisit le site de Cergy après un survol en hélicoptère du site – et Bernard Hirsch, ingénieur des Ponts et Chaussées en charge des études préliminaires de la ville nouvelle.
Le projet initial est colossal. Sur ces terres agricoles parsemées de villages et hameaux, l’État annonce le projet d’une ville nouvelle qui doit atteindre, à terme, 450 000 habitants dont pas moins de 30 000 à Jouy-le-Moutier.
Le territoire était promis alors à changer de dimension. En l’espace d’une décennie, la boucle de l’Oise allait subir une métamorphose d’une ampleur inégalée avec une population multipliée par 10.
L’annonce avait évidemment de quoi faire réagir. Et ce, d’autant plus que dans le premier schéma d’aménagement, c’est l’ensemble de Jouy-le-Moutier qui devait être entièrement urbanisé : des rives de l’Oise aux cimes de l’Hautil. Un viaduc avait été même envisagé. Celui-ci devait enjamber l’Oise pour rallier plus rapidement Cergy et sa nouvelle préfecture…
Après des années de lutte, le maire de l’époque, Gabriel Lainé, épaulé par d’autres élus locaux, parvient à obtenir la réduction de moitié du programme de construction. Le projet de ZAC d’Écancourt et ses 3 000 logements est également abandonné : « À force de ténacité, nous avons réussi à contrôler ce formidable développement et à imposer l’idée qu’une ville s’écrit comme une histoire. » avait-il déclaré.
… À la nouvelle ville
Avec le temps et le vieillissement de la population, beaucoup ne satisfont plus les attentes des ménages en mutation constante. Conséquence directe, après cet essor considérable, faute de logements disponibles et adaptés, la commune a vu son nombre d’habitants chuter durablement depuis le début des années 2000 avec les conséquences que cela engendrait sur la vie locale, les finances publiques et la sous-utilisation d’équipements de proximité.
Après l’avènement, en 2019, du nouveau cœur de ville centré autour de la place du Bien-Être, le quartier des Éguerêts fait à son tour l’objet d’une opération de requalification piloté par Cergy-Pontoise Aménagement (CPA). Ce projet a franchi un nouveau cap, en 2023, avec l’organisation d’ateliers de concertation citoyenne.
Cet essor n’a cependant entamé ni le passé, ni l’environnement rural. Des bâtiments anciens ont été préservés et mis en valeur.
Aujourd’hui, le patrimoine historique de la commune est rénové. Un grand chantier de restauration de l’église Notre-Dame-de-la-Nativité édifiée entre le XIIe et le XVIe siècle et classée monument historique s’est achevé. De même, la Grande rue – renommée récemment rue Gabriel Lainé – rue traversante du village a été entièrement rénovée pour améliorer le cadre de vie et la sécurité des piétons.