Les Jocassiennes et Jocassiens de tous âge ont pris la plume à la suite de l’appel à écrire lancé par la rédaction du Vivre à Jouy n°120 ! Découvrez sans plus tarder la magie de Noël et des fêtes de fin d’année à travers leurs mots !
Rusty et le père Noël
Par Louanne, 11 ans, lauréate
Il était une fois un chaton roux aux yeux verts, il rêvait de voir le Père Noël. Le Chaton s’appelait Rusty.
Dans un jour le Père Noël passerait et il lui fallait un plan pour le voir. Il en avait déjà discuté avec sa sœur Princesse mais elle lui avait dit « Laisse tomber Rusty, personne n’a vu le Père Noël et personne n’y arrivera». Cela n’avait pas été très encourageant pour le jeune félin mais Rusty était résigné à voir le Père Noël.
Il pourrait rester dehors, comme ça il était sûr de voir le Père Noël mais il s’endormirait ou finirait gelé comme un glaçon vu le temps annoncé.
Soudain son maître le tira de ses pensées : « Rusty, Princesse, venez manger votre pâtée ». Rusty hésitait à y aller mais il se dit qu’il réfléchirait mieux le ventre plein. Alors il partit rejoindre sa sœur.
Après avoir fini sa pâtée, Rusty décida d’aller se promener dehors. Peut-être que se balader lui donnera des idées.
Il sortit donc par la chatière et partit dehors. Il rencontra Plume son meilleur ami et lui expliqua la situation : « Je vois » lui avait dit Plume :
- « Tu pourrais te déguiser en Lutin du Père Noël »
L’idée n’était pas mauvaise mais il lui dit :
- « Et où je pourrais trouver un costume de Lutin pour chat ? Tu as déjà vu ça, toi, un Lutin chat ?! Tu as de ces idées Plume. »
Plume lui dit :
- « Alors là je suis à court d’idées, désolé Rusty »
Sur ces mots, son ami retourna chez lui. Rusty se dit qu’il ne fallait pas désespérer. Sur ce, il continua sa route. Après dix minutes de marche dans la neige, il se dit « mais oui pourquoi n’y avais je pas pensé avant » car chez lui il y avait un fauteuil près du sapin où sa sœur et lui aimaient bien se réfugier quand ils avaient peur. Il couru aussi vite qu’il le pouvait pour rentrer chez lui et en moins de 5 minutes il était de retour.
Il dit alors à sa sœur Princesse : « Princesse, j’ai trouvé la solution, je vais me cacher sous le fauteuil, comme ça je pourrais voir le Père Noël ! ». Sa sœur lui répondit : « tu dormiras bien avant que le Père Noël passe ».
Sa sœur avait vraiment décidé de le rabaisser. Il se dit « je pourrais demander à Plume de faire le guet ». Alors, il courut rejoindre son ami : « Plume tu m’entends ? ». Plume sortit la tête par la chatière :
- « Oui, qu’est ce qu’il y a Rusty ? »
-« J’ai trouvé une solution mais j’ai besoin de toi » Plume le suivit sans lui poser de questions. Quand ils arrivèrent chez Rusty,
Plume lui dit :
- « bon maintenant tu vas me dire quel est ton plan ? »
- « Nous allons monter la garde chacun notre tour sous le fauteuil, pendant que l’un de nous dormira, l’autre restera éveillé. Quand le Père Noël arrivera, l’autre préviendra celui qui dort ».
- « Trop bien ! » lui dit Plume.
Vers 21 heures le maître de Rusty les coucha. Une fois que Rusty entendit les ronflements de son maître, il dit à Plume :
- « Tu viens ? »
Aussi silencieux que deux souris, ils atteignirent le salon où ils se cachèrent sous le fauteuil. Plume voulait prendre le premier tour de garde alors Rusty s’endormit. Vingt minutes plus tard, Plume le réveilla :
- « Rusty, tu peux monter la garde, s’il te plaît ? Je suis fatigué »
Rusty acquiesça puis 30 minutes après il entendit des bruits qui venaient de la cheminée :
- « J’ai mangé trop de chocolats, voilà qui m’apprendra ».
Alors Rusty réveilla son ami : « Plume debout espèce de gros loir »
Plume se réveilla en sursaut et quand il voulut protester, Rusty l’en empêcha et lui désigna le Père Noël qui était en train de poser les cadeaux. Le Père Noël dit :
- « Plus que 3 maisons et j’ai fini ».
Rusty dit : « non Père Noël ne partez pas ! » Le Père Noël se retourna et dit : « voilà deux chatons qui m’espionnent » en voyant Rusty et Plume.
Plume demanda : « Comment faites-vous pour savoir ce qu’on dit ? » Le Père Noël lui répondit : « car j’ai dans ma poche le traducteur que m’a construit mon Lutin ingénieur. Sinon vous voulez faire un tour dans mon traineau ? »
Les deux chatons répondirent d’une même voix : « OUI ! »
« Alors c’est parti » répondit le Père Noël. Les deux chatons suivirent silencieusement le Père Noël pour ne pas réveiller Princesse et leur maître. Ils découvrirent que le traineau du Père Noël était garé dans le jardin de Rusty.
Le Père Noël les aida à monter dans le traineau, quand ils furent bien installés le Père Noël dit «accrochez-vous bien ». Puis le traineau s’envola dans le ciel. Le Père Noël leur dit : « comme je ne connais pas très bien le quartier, pouvez-vous m’aider ? »
- « Bien sûr ! »
Dix minutes après, ils avaient distribué tous les cadeaux. Le Père Noël les déposa devant chez Rusty et donna à chacun un bonnet de Lutin pour chat. Puis il dit : « à l’année prochaine, mes lutins chats ».
Plume dit à Rusty plein de malice : « tu vois, ça existe des lutins chats ! »
Valentine ou la neige suspendus
Par Eloïse
Il était une fois, une petite fille, répondant au doux prénom de Valentine, qui s’impatientait devant le calendrier du mois de décembre. Valentine n’avait qu’une hâte : que les fêtes de fin d’année et son cortège d’émotions palpitantes puissent enfin arriver. Valentine questionna donc sa maman, Marion, alors occupée à confectionner des petits sablés.
- Maman, c’est dans combien de dodo Noël maintenant ? J’en ai marre ! Je veux que Noël soit pour demain, affirma Valentine d’une voix bien portante.
Sa mère la regarda avec un regard expressément doux. Les mains encore pleines de farine, Marion lui toucha le bout du nez comme on touche le bout d’un museau délicat d’un petit chaton. Valentine ne put alors s’empêcher d’éclater de rire. Marion aimait précisément ces moments : que sa maison, réchauffée par le bois crépitant dans la cheminée, puisse faire résonner le rire innocent de sa petite fille de 4 ans.
- Ma chérie, il faut encore 2 gros dodos ! Viens donc m’aider, mais d’abord mets ton tablier.
Valentine s’empressa alors de mettre son tablier encore bien trop grand, mais qui lui donnait l’impression d’être une grande fille de presque 6 ans, chiffre avec deux mains ! Une grande en somme !
C’est alors que quelqu’un frappa à la porte. Personne n’était attendu et le moment était suffisamment mal choisi pour interrompre ce moment de complicité unique entre une maman et sa fille.
Marion s’empressa alors de se laver les mains, de prendre le premier torchon et d’inviter sa fille à rester sage le temps qu’elle puisse répondre à ce mystérieux invité.
Valentine ne put s’empêcher de suivre sa maman comme son ombre. Marion regarda à travers l’œil de bœuf mais ne vit personne. Curieuse, elle ouvra tout de même délicatement la porte et tomba sur un tout petit papier avec quelques mots griffonnés à la hâte.
- Maman, qu’est-ce que c’est ?, questionna alors Valentine.
- Je ne sais pas. Attends, je vais lire avec toi ce papier, répondit Marion, d’un air bien soupçonneux.
Marion prit une inspiration : « Valentine, tu es la seule héroïne capable de lutter contre le méchant oiseau Maléfice. Celui-ci nous a volé tous les flocons de neige sur la planète pour enlever à tout le monde la magie de Noël. Il faut impérativement que tu puisses rendre à décembre sa neige et son cortège de féérie ! Pour cette mission, nous avons mis à ta disposition quelques objets dont tu auras besoin. Tu trouveras un sac à ton attention près du grand sapin. Nous comptons sur toi, tu es l’unique personne à pouvoir contrer Maléfice. Signé : les nuages de Noël »
Marion était bien surprise de lire ce message destiné à sa fille, désignée seule personne capable de combattre Maléfice. Elle regarda alors Valentine, qui en rien n’était effrayée par cette mission. Au contraire, elle était fière et heureuse d’être nommée l’élue. Ni une ni deux, elle se précipita dans l’entrée, pris ses chaussures à licorne et empressa sa maman de la suivre. Surprise par la tournure des événements, celle-ci ne savait pas comment allait se dérouler cette quête, mais il serait sûr qu’elle veillerait sur sa fille.
- Tu n’as pas peur ma chérie, questionna Marion, devenue soucieuse.
- Pourquoi devrais-je avoir peur maman ? Tu m’as toujours dit qu’il fallait avoir confiance en soi pour faire de grandes choses non ? Viens maman, on va récupérer le sac près du grand sapin !
Valentine se précipita alors récupérer le sac. Elle en dévoila le contenu assez rapidement : deux gros pull en laine rouge visiblement pour des enfants, des fusains avec une enveloppe contenant une bonne épaisseur de papier cartonné, une grande paire de ciseaux ainsi qu’un bout de papier avec une petite inscription. Marion récupéra l’ensemble dans le sac trop lourd pour une petite fille de 4 ans.
- Maman, peux-tu me dire ce qu’il y a d’écrit je ne sais pas lire moi enfin !
Marion tenta de déchiffrer le message griffonné à la-va-vite.
- Je crois que c’est écrit “La magie d’un jour dure toujours”, répondit Marion avec hésitation.
- “La magie d’un jour dure toujours” répéta Valentine avec une pointe d’étonnement.
Aussitôt, un nuage coloré se mit à se former tout autour de Marion qui serra alors fort sa fille qui ne ressentait aucune peur. Un léger “pouf” se fit entendre et aussitôt mère et fille se retrouvèrent dans un tout autre univers parallèle.
Le début de la quête : les enfants perdus
Le temps de rouvrir leurs yeux, Valentine lança : “Maman ouvre tes yeux ! Regarde où nous sommes !”.
Valentine constata qu’il s’agissait d’un univers où la neige avait tout envahi. Les rues, les trottoirs, les toits, tout était recouvert de neige. Valentine était étonnée par la forme des édifices, comme s’ils étaient recouverts d’un petit chapeau. La neige devait recouvrir tout sur son passage sur au moins 15 bons centimètres. Marion reconnaissa la Place Rouge de Moscou immédiatement, mais le temps n’était pas venu de faire du tourisme. Les premières maisons étaient éclairées, laissant imaginer une présence humaine, car dehors, nul n’aurait pu croire qu’âme y vivait. La neige craqua sous chacun des pieds de Valentine qui commençait alors à avoir froid. Marion se remémora alors qu’elle avait deux gros pull de laine dans le sac. Elle habilla Marion d’un des gros pull pour éviter que Valentine ne tombe alors malade parmi ce décor tout blanc.
Sans trop savoir où aller, Valentine et Marion continuèrent leur marche. Valentine n’avait pas envie de jouer à la neige, elle n’avait qu’une envie : mener sa quête. D’un air sérieux, elle se dirigea dans le coin de la rue, où aucune voiture ne roulait, et les feux de circulation continuaient pourtant leur travail, sans trop savoir pourquoi.
Marion trouva alors deux petits enfants, blottis l’un contre l’autre et grelottant.
- Bonjour, comment vous vous appelez ? Moi c’est Valentine.
Les deux enfants levèrent leurs yeux vers Valentine. Comme par magie, il n’y avait aucune barrière de langue.
- Moi c’est Dimitri, expliqua l’enfant, s’essuyant alors le bout de son nez devenu tout rouge. J’ai 10 ans et mon frère s’appelle Vadim, il a 5 ans.
Vadim ne réagissait pas. Valentine constata qu’aucun des deux enfants n’étaient habillés de circonstance.
- Mais où sont vos parents ?, s’inquiéta la petite Valentine.
- Je ne sais pas, la porte était fermée quand on a essayé de rentrer. Tout ce que je sais c’est que Vadim a vraiment froid.
- Il faut rentrer retrouver vos parents les copains. Où habitez-vous ?, demanda Valentine.
- Je ne peux pas marcher, j’ai trop froid, répondit Vadim.
Valentine et Marion constatèrent alors que Vadim grelottait de froid. Il n’avait qu’une petite veste et son pantalon semblait bien mouillé. Ces indices faisaient penser à Marion que les enfants étaient dehors depuis un bon bout de temps. Elle ne put s’empêcher de penser à l’inquiétude que les parents de ces enfants devaient ressentir en constatant la disparition de leurs enfants.
- Maman, je veux donner mon pull à Vadim. Tu as un autre pull dans ton sac, donne-le à Dimitri s’il te plaît. Il pense toujours à son frère avant lui, mais je vois qu’il a froid aussi.
- Tu es sûre ma chérie ?
- Oui, maman. Tu m’as toujours appris à faire attention aux autres et c’est le moment de te montrer que j’écoute toujours ce que tu m’apprends maman.
Marion hésitait. Si sa fille se découvrait, elle risquait de tomber malade dans ce décor enneigé. Le temps pressait.
Elle retira le pull de Valentine, consciente qu’elle pourrait lui redonner une fois les enfants rentrer chez eux. Ce n’était qu’une histoire de quelques minutes, sans doute.
Valentine s’approchait de Vadim, qui, ne bougeant toujours pas, ne faisait aucun effort pour se vêtir. Valentine fit alors le nécessaire et trouvait alors la peau de Vadim froide comme un glaçon.
- Encore un peu et on aurait pu croire que tu aurais fini en bonhomme de neige Vadim, s’exclama Valentine, ressentant un élan de compassion encore plus profond pour ce jeune garçon transit de froid.
Valentine croisa le regard de sa maman tellement fière de voir que sa fille était empreinte d’autant de bienveillance et d’empathie pour son prochain. Elle déposa le deuxième gros pull dans les bras de sa fille, qui à son tour, se chargea de le donner à Dimitri, qui littéralement, se jetait dessus, s’empressant de le porter. Mère et fille entendirent alors en cœur, les enfants les remercier.
Valentine aida les enfants à se remettre debout.
- Vous habitez où les copains, demanda Valentine ?
- Au 36 rue de la Licorne Magique, répondit Dimitri.
- Mais comment on fait pour trouver votre maison ? Je ne sais pas où est ta rue Dimitri, expliqua Valentine.
- Ca n’est pas loin, c’est juste à côté.
Dimitri prit Vadim par la main, et commença à marcher, le pantalon encore bien trempé. Marion ne pouvait s’empêcher de se poser 1001 questions.
Avant même d’arriver au bout de la rue, le petit groupe ainsi formé entendit au loin une voix féminine appeler les enfants.
Vadim ne put s’empêcher de laisser s’échapper un cri : “Maman !”. Vadim sauta dans les bras de sa maman, en pleurs. Dimitri courut également rejoindre les bras de sa maman. Marion était touchée par ce portrait de famille réunifié.
C’est alors que surgit de nulle part un oiseau aux couleurs chatoyantes, visiblement, c’était Maléfice. Il se positionna sur le grillage de la maison des enfants. Le temps se figea, laissant les enfants et la mère réunis, blottis les uns contre les autres. Pour autant, Valentine et Marion pouvaient encore bouger. L’incompréhension commençait à les saisir jusqu’à ce que l’oiseau ouvre son bec et le plus naturellement du monde, commença à ouvrir la discussion.
- Valentine, Marion, bravo pour cette première étape de réussie en si peu de temps. Valentine tu as fait preuve des valeurs de Noël. Tu as offert les pulls aux enfants alors que tu avais froid. Tu as aidé ensuite ces enfants à retrouver le chemin de leur maison. Tu les as remis en sécurité. Mais, ça ne veut pas dire que tu réussiras la prochaine étape.
- Merci quand même monsieur l’oiseau, coupa Valentine, dont ses bonds trahissaient sa joie et sa fierté d’avoir réussi sa première épreuve. Mais, maintenant, que doit-on faire ?
- Vous arrivez à la deuxième étape, mais attention, vous n’avez pas le droit à l’erreur. Si vous échouez, je gagnerai !
Il s’envola aussitôt sous un éclat de rire strident.
Un nouveau nuage coloré apparut. Mère et fille comprirent que c’était le signal. Marion se mit à nouveau à hauteur de sa fille et la serra fort contre son cœur.
La deuxième quête : l’histoire de l’homme visible invisible
Cette fois, Marion et Valentine découvrirent un nouveau décor.
Elles se retrouvèrent sur une voie passante, avec beaucoup de bruit et d’agitation en-dessous du métro New Yorkais. Valentine serra la main de sa maman, inquiète de tout ce brouhaha autour d’elles.
Parmi la foule incessante, un homme se détachait de tout ce tumulte. Il était assis, dos contre un mur en béton, les vêtements déchirés, le visage et les ongles noirs. Il ne semblait pas blessé, mais complètement détaché de cette foule opaque et pressée. Personne ne lui prêtait attention, mais Marion et Valentine, elles, l’avaient remarqué.
Valentine se dirigea vers lui. Marion avait compris que la deuxième épreuve porterait fatalement sur cet homme, sans savoir ce qu’il adviendrait
- Bonjour monsieur, moi c’est Valentine. Et toi c’est quoi ton prénom ?
L’homme comprit que ces paroles lui étaient bien adressées. Il en était visiblement surpris, il se retourna pour bien vérifier que Valentine lui parlait. Visiblement, personne ne prenait de son temps pour le regarder, encore moins pour lui parler.
- Bonjour petite fille. Moi c’est Liam. Et ta maman elle s’appelle comment ?
- Ma maman elle s’appelle Marion.
Marion adressa un sourire sincère à Liam qui lui répondit de bonne grâce.
- Qu’est-ce que tu fais là assis Liam ? Elle est où ta maison ?, s’interrogea Valentine.
- Ma maison, comment te dire, elle est tout autour de toi.
- Mais je ne la vois pas Liam ta maison !
Marion sentit une gêne pointer l’horizon. Elle toussa et chercha un moyen de botter en touche, comprenant bien que Liam vivait à cet endroit-là.
- C’est normal que tu ne la voies pas ma maison, elle est invisible ! Il faut que tu l’imagines. Moi, je l’imagine très grande et j’invite tous les gens autour de moi chez moi. C’est juste qu’ils ne le savent pas
- Alors où sont tes parents Liam ? demanda Valentine.
Marion était touchée par cet homme qui lui expliqua alors son histoire tragique qui le mena jusqu’au métro de New York. Il avait besoin de voir du monde tout autour de lui pour noyer sa solitude et son chagrin. Sa passion était le dessin. Il aimait immortaliser les moments, saisir l’instant présent et le capturer à travers la magie de ses doigts. Curieuse, Valentine, assise en tailleur à même le sol, lui demanda un dessin. Marion comprit qu’elles parlaient à la bonne personne pour réussir sa deuxième mission. Elle sortit alors du sac les fusains et l’enveloppe de papier cartonné.
Noir, rose, jaune, bleu, les fusains éclatant de couleurs redonnaient le sourire à Liam qui se sentit comme un enfant face à un trop beau cadeau. Liam saisit alors l’enveloppe que Marion lui tendait et de suite, il s’attela à croquer Valentine et Marion.
Valentine ne put s’empêcher d’échapper un rire qui semblait attendrir Liam et le soulager de 10 kilos de tristesse.
- Valentine, ne bouge pas, laisse-moi te dessiner avec ta maman. Je te donnerai le dessin dès que j’aurais fini, ça sera une façon pour moi de te remercier d’être restée autant de temps avec moi.
Marion comptait les métro qui passaient pour essayer de se repérer dans le temps. Elle constatait que la foule continuait à se masser et à faire comme si aucun ne les voyait. Elle fut peinée par la situation et comprenait d’autant mieux le plaisir que Liam avait à les croquer.
- Regardez, j’ai fini. Qu’en dites-vous ?, demanda Liam.
Valentine se précipita vers Liam et sauta de joie en constatant le magnifique dessin réalisé. Curieuse, Marion se dirigea aux côtés de sa fille et écarquilla les yeux. Le dessin de Liam était digne d’une œuvre d’art, on aurait dit une photographie tellement l’œuvre de Liam était précise. Il avait dessiné mère et fille tendrement enlacées, s’échangeant un regard complice et empreint d’amour. L’amour débordait de ce dessin.
C’était comme si sa propre fille avait réveillé quelque chose d’enfoui chez Liam. Dessiner était clairement sa vocation. Marion ne put s’empêcher de pleurer. Pleurer d’étonnement, de joie, de tristesse. Un mélange très étonnant.
- Mais pourquoi pleures-tu maman ?
- C’est parce que Liam est un génie du dessin. Il a compris à quel point je t’aime et a su le faire ressortir. C’est juste magnifique Liam. Merci. Merci beaucoup. Mais comment vous remercier Liam ?
- Vous m’avez déjà offert un cadeau. Celui de m’accorder de votre temps et de votre attention. Si vous me laissez les outils, je serai le plus heureux du monde !
- Bien sûr Liam. Gardez tout, dit Marion.
- Vous êtes les mères Noël pour moi, clama Liam.
Liam regarda Marion et Valentine et leur adressa son plus beau sourire.
- Mais Liam, il te manque des dents, lança Valentine !
- Oui, c’est la petite souris qui me les a prises.
Maléfique arriva, stoppa la scène, visiblement agacé.
- Tu as réussi encore Valentine ! Tu m’agaces terriblement, s’exprima Maléfique avec sa voix perçante. Il adressa alors un regard noir à Valentine.
Il commença à s’envoler mais il trébucha sur la branche d’un arbre ce qui le fit lourdement chuter dans un container de poubelles. Non seulement il avait mal à la tête, mais sa patte était bien emmêlée dans un imbroglio de fils en tous genres. Il cria à plein poumons et fit déstabiliser par le fait qu’il était devenu à la merci de Valentine et Marion dont il dépendait.
- Visiblement monsieur est douillet rétorqua Marion.
- Maman, donne-moi les ciseaux s’il te plaît, il faut libérer la patte de Maléfique.
Maléfique n’eut d’autre choix que de se laisser faire.
- Mais pourquoi veux-tu m’aider ?, s’interrogea Maléfique. Je ne suis pas gentil avec toi pourtant.
- Je le fais parce que tu as eu un gros bobo et que ma maman et mon papa m’ont toujours appris à prendre soin des autres, comme pour mon copain Liam. Moi, tu sais j’aime mes parents jusqu’à la Lune, s’exclama Valentine.
Valentine coupa tous les liens de Maléfique qui l’emprisonnait et ne put s’empêcher de tenter de le caresser à la tête pour le consoler de sa chute. Il se dégagea.
- Ne me touche pas petite fille ! Tu vas défaire mon plumage. En attendant, Valentine, je suis conscient que tu es venu m’aider alors que j’étais en difficulté et que..
Soudain, quelqu’un apparut dans un nuage de paillettes colorées.
- Maman, c’est le Papa Noël, cria Valentine, complètement émerveillée par cette rencontre fortuite.
- Bonjour Valentine, j’ai vu ce que tu as fait avec les enfants de Moscou, avec Liam à New York et constaté ta bravoure envers Maléfique. Je te félicite ! Marion, votre fille est formidable, expliqua le Papa Noël. Je suis heureux de voir que les valeurs d’amour, de générosité et de bienveillance sont toujours présentes en toi. L’amour est la clé.
Il ne put échapper au gros câlin de Valentine qui avait des étoiles plein les yeux.
- Maintenant, Maléfique, vient là. J’ai quelque chose à te dire. Tu n’as pas été gentil du tout, et les nuages de Noël m’ont dit que tu avais volé tous les flocons de neige. Je t’ordonne de tout rendre. Maintenant !
Maléfique n’eut d’autres choix que de rendre les flocons de neige au Père Noël qui d’un coup d’un seul les lança dans le ciel et déclencha alors la neige à New York.
- Tout est maintenant réglé, bravo Valentine. Tu as été une petite fille très courageuse. Maintenant, raconte-moi ce que tu veux que je t’offre d’ici quelques jours.
C’est ainsi que s’achève l’histoire de Valentine, la petite héroïne de 4 ans et de sa maman Marion.
Parmi vous, mes lecteurs, il y a des super héros et des super héroïnes également qui diffusez tout autour de vous les valeurs de Noël. Que la force de l’amour soit toujours votre étoile et votre guide éternel.
Au passage, je ne peux m’empêcher de remercier mes parents qui eux aussi m’ont transmis ces valeurs que je transmets à mon tour à mes filles, les héroïnes de mon quotidien que j’aime d’un amour illimité.
Soyez heureux.
La magie de Noël
Par Titouan, 9 ans
Il était deux petits chats qui s’appelaient Nuage Gris et Cœur de Châtaigne. Ils se promenèrent ensemble à la nuit tombée puis ils virent le Père Noël.
Ils coururent pour suivre le Père Noël mais ils se perdirent dans la forêt. Le Père Noël se posa et dit : « voilà deux petits chats perdus. Montez dans mon traineau je vous ramène chez vous. » Ils passèrent toute la nuit avec le Père Noël puis il les déposa devant leur paillasson et dit : « au revoir les amis. »
Les deux petits chats rentrèrent chez eux et au matin, Nuage Gris se réveilla et vit Cœur de Châtaigne accouché. Ils eurent deux petits chatons. Il y avait un mâle et une femelle. Le mâle s’appelait Nuage Roux et la femelle Cœur Blanc.
Toute la famille profita de la magie de Noël.
La plainte des sapins
Par Nadine
Là-haut, dans la montagne, on pouvait apercevoir, pour qui avait une vue perçante, un curieux petit bonhomme car, tout de blanc vêtu dans ce paysage couvert de neige immaculée, il était difficile de le cerner.
Il était assez original, comment dire … il ne passerait pas inaperçu dans les rues de nos villes avec son long nez orange et ses yeux de charbon. Pour cette raison, il restait avec ses amis qui, eux, étaient tout verts été comme hiver. Ses amis étaient rassemblés autour de lui et se tenaient chaud tout en discutant.
Pour le moment, ils se lamentaient : « mauvaise période, les gens de la ville vont venir enlever certains d’entre nous« , et tous soupiraient ne sachant que faire. Alors l’un d’entre eux émit une idée : « Toi, petit bonhomme blanc, va voir les hommes et dis-leur de nous laisser vie« , « oui, renchérit un autre, nous autres, sommes enracinés et bien incapables de bouger« .
« Mais ?! répondit le petit bonhomme blanc, je vais fondre et deviendrai invisible dans les rues de la ville, je ne peux pas bouger non plus ! ».
« Qu’allons-nous faire ? s’affola un jeune sapin. Le plus vieux, qui était resté silencieux et qui avait, jusqu’ici, échappé à bien des vicissitudes répondit, pensif: il fut un temps où un vieux mage passait dans notre forêt ramasser nos pommes de pin pour décorer les maisons, il prenait le gui chez nos voisins et cela suffisait bien. Maintenant, on nous emporte tout entiers pour un plaisir qui ne dure pas un mois ». Et tous se mirent à gémir sous une neige qui tombait épaisse, sous des bourrasques de vent si fortes que leurs plaintes s’envolaient au-dessus des forêts, des villes, loin, loin, très loin …
Et c’est ainsi que leurs plaintes furent entendues par le vieux mage qui arriva au-dessus de leur forêt deux jours après. S’il reconnut la forêt, c’est grâce à une tache blanche au milieu de cet îlot vert, une sorte de phare qui guida le vieux mage. Il avait fait vite, très vite mais il faut dire que son attelage de rennes allait bien plus vite que tout ce que l’on connaît.
Le petit bonhomme blanc et ses amis n’en croyaient pas leurs yeux. Il existait donc bel et bien ce vieux mage ? Les avait-il entendus ? Eh oui car voici ce qu’il leur dit : « Bonjour mes amis, vos plaintes ne seront pas vaines, je vais vous aider car vous avez raison, il faut conserver nos forêts« .
- « Et les bonhommes de neige ! » ajouta timidement le petit bonhomme blanc.
- « Et les bonhommes de neige« , confirma le vieux mage. Alors le petit bonhomme blanc eut un sourire si large que son nez de carotte se mit de travers.
Le vieux mage se mit aussitôt à l’ouvrage : il détela les rennes et leur demanda de ramasser les pommes de pin et de les mettre dans le traîneau. Le petit bonhomme blanc voulut les aider mais en perdit un bras. En peu de temps, le traîneau disparut sous les pommes de pin. Les rennes se préparèrent au départ et le vieux mage disparut. En ce début de mois de décembre il distribua devant chaque maison un gros tas de pommes de pin.
Au réveil, les parents commencèrent à se fâcher contre les plaisantins qui avaient pu faire cette farce mais les enfants comprirent tout de suite : ils rentrèrent les pommes de pin dans la maison et les empilèrent en forme de sapin puis ils décorèrent ce sapin original avec plein de petits dessins qu’ils firent jusqu’au jour de Noël.
Tous comprirent le message de la forêt et le jour de Noël n’en fut que plus beau.
La fiesta des jouets
Par Chloé
Il était une fois, au pôle Nord… un gigantesque atelier où des lutins fabriquaient les jouets pour le père Noël.
Il était tôt le matin, le père Noël allait nourrir ses rennes avant d’aller se reposer …
Les lutins construisaient les jouets dans le plus grand secret. Leur chef (MARTIN) était chargé de les transporter dans le traîneau du père Noël.
Depuis plusieurs heures, MARTIN entassait les cadeaux et il commençait à fatiguer. Le traîneau était presque plein, il en était à son dernier chargement … quand tout à coup !!! les jouets se mirent à s’animer et sortir de leurs boîtes …
Les poupées dansaient !!!
Les voitures klaxonnaient !!!
Les Barbies s’amusaient !!!
Les trains roulaient !!!
Les doudous chantaient !!!
C’était la grande FIESTA DES JOUETS.
Le chef MARTIN, était totalement paniqué …
Il essaya d’éteindre les jouets sans y parvenir :
Au secours ! au secours ! …
Hurla MARTIN ! …
On arrive ! on arrive ! on arrive !
Répondirent les lutins.
Tous ensemble, ils s’agitèrent pour tenter de stopper le vacarme afin de ne pas réveiller le père Noël.
À l’horizon, le soleil commençait à se coucher : il fallait faire vite …Le père Noël allait bientôt faire sa tournée.
La nuit allait tombée et … tout à coup, quand la lune monta dans le ciel… comme par magie, les jouets arrêtèrent leur fiesta et retournèrent dans leurs boîtes.
Soulagés, les lutins regagnèrent l’atelier quand ils entendirent la grosse voix du père Noël :
ho ! hoo ! hooo !
Le père Noël harnacha les rennes au traîneau et jeta sur eux de la poudre magique qui leur donna le pouvoir de s’envoler dans le ciel étoilé pour aller distribuer les cadeaux aux enfants sages, aux quatre coins du monde.
Au cours de son voyage interstellaire, en direction d’ASTRALAND, le père Noël stoppa brutalement son attelage : ORAJUS (le dieu des « nuages électriques ») armé de son éclair de feu, tenait ses rennes en joug pour l’obliger à rebrousser son chemin.
Conscient qu’il faisait partie des méchants, ORAJUS sait qu’il ne recevra pas de cadeau : pour se venger, il décide de prendre le traineau en otage.
Par chance, CIRRUSA (la déesse des « nuages cocooning ») a vu la scène de loin et se précipita pour secourir le père Noël. Armée de son canon à eau, CIRRUSA aspergea l’éclair de feu qu’ORAJUS pointait en direction du père Noël.
Désarmé et vexé, ORAJUS fut contraint de s’avouer vaincu et, abandonna la partie, après avoir jeté un regard noir et menaçant vers CIRRUSA.
Après cet épisode tragique, le père Noël reprit sa route, pressé et inquiet, car il lui restait peu de temps pour faire sa tournée. Mais, les jouets ont senti une peur les envahir et toutes les boîtes tremblèrent, comme s’ils étaient possédés. Quand, tout à coup, dans un brouillard dense, apparu NIMBUS (le dieu des « nuages envoutants »).
Armé de son pendule ensorcelant, il hypnotisa le père Noël dans le but de détourner le traîneau pour voler tous les cadeaux.
A mille lieux de là, STRATELLA (la déesse des « nuages prémonitoires ») perçoit le drame qui allait se dérouler. Pour délivrer le père Noël, elle devait lancer sa boule de cristal sur le pendule de NIMBUS, mais cette action n’était pas sans danger : si le père Noël regardait les débris fluorescents du pendule, il deviendrait aveugle à vie et les cadeaux ne seraient pas livrés aux enfants.
Grâce à ses pouvoirs de télépathie, elle ordonna au père Noël de fermer ses yeux, pendant qu’elle mettrait son plan à exécution. Qui fut dit … fut fait !
Dans un fracas assourdissant, le pendule explosa en éclats luminescents, aveuglant NIMBUS qui s’évapora dans les méandres du passé.
Le père Noël, abasourdit, reprit ses esprits avec difficulté, mais il fallait faire vite … le soleil ne tarderait pas à se lever et la tournée venait à peine de commencer.
Les premiers rayons du soleil commencèrent à caresser doucement l’horizon lorsque le père Noël et son attelage atteignirent ASTRALAND.
La première maison inscrite sur sa liste n’avait pas de cheminée… comment allait-il faire ??? En faisant le tour de la maison… sans bruit…sur la pointe des pieds, le père Noël observa que la porte-fenêtre du balcon était restée entre-ouverte :
Quelle chance ! se dit le père Noël.
Mais comment allait-il faire !
Heureusement le père Noël avait déjà rencontré cette difficulté dans ses précédentes tournées et ne partait jamais sans son échelle de corde. Il réussit à se hisser sur le balcon et à pénétrer à l’intérieur du salon où un magnifique sapin, somptueusement décoré illuminait la pièce.
Il lui fut facile de déposer les cadeaux qui lui avaient été commandés et de repartir sans bruit pour continuer sa tournée.
Après son passage sans difficulté dans plusieurs autres maisons, le père Noël stoppa ses rennes pour saluer le père Fouettard qu’il avait l’habitude de rencontrer chaque année sur son chemin.
La dernière maison sur sa liste ne semblait pas poser de problème particulier et pourtant…à peine le père Noël avait-il quitté son traineau, qu’il se trouva nez-à-nez avec un chien menaçant. Comment se sortir de cette situation embarrassante ?
Mais… le père Noël a plus d’un tour dans son sac… il plongea sa main dans sa poche pour en extraire une grosse poignée de croquettes. Le chien, surpris, s’avança timidement vers lui et lui lécha la main avant de manger goulûment sa friandise.
Les ennuis du père Noël ne s’arrêtèrent pas là. Il grimpa sur le toit et pendant qu’il descendait par la cheminée… il dût s’arrêter tout net lorsqu’il entendit un grincement de pas qui venait de l’escalier… c’était un petit enfant qui venait, sur la pointe des pieds, vérifier si les cadeaux étaient arrivés… mais il n’y avait rien sous le sapin.
Déçu, l’enfant repartit, tristement, dans sa chambre.
Une fois la voie libérée, le père Noël déposa minutieusement les cadeaux de toute la famille, sur les chaussons qui se trouvaient au pied de la cheminée.
Houffff ! Le père Noël venait juste de terminer sa tournée… il était temps… ! le soleil commençait à se lever à l’horizon et les enfants allaient bientôt se réveiller.